La reprise des violences dans l’est du Congo montre que les entreprises et les gouvernements doivent de toute urgence assainir le commerce des minerais provenant du Congo.
Ce rapport, intitulé Pour un commerce plus propre – Comment le contrôle des chaînes d’approvisionnement peut empêcher le commerce des minerais du Congo d’alimenter les conflits, est basé sur des recherches menées sur le terrain par Global Witness en mars 2012 dans les provinces congolaises des Kivus, en proie depuis plus de dix ans à un conflit alimenté par les minerais.
Les recherches révèlent que certaines entreprises ont commencé à mettre en place des contrôles de leurs chaînes d’approvisionnement – c’est-à-dire à exercer un devoir de diligence – tandis que d’autres refusent de le faire. Les progrès amorcés dans les Kivus risquent toutefois d’être mis en péril par une nouvelle rébellion menée à l’instigation du général de l’armée congolaise Bosco Ntaganda. Le rapport explique comment Ntaganda, un chef de guerre professionnel recherché par la Cour pénale internationale, s’est emparé du contrôle de quelques-unes des zones minières les plus riches de la région, mettant sur pied un trafic extrêmement lucratif de minerais du conflit avant de se mutiner en avril. Global Witness estime qu’il est fort probable que les revenus du trafic auquel s’est livré le général sont utilisés pour financer les combats actuels.