La République démocratique du Congo (RDC) est un pays d’une immense richesse naturelle. On y trouve pratiquement toutes les ressources naturelles précieuses, depuis une multitude de minerais – y compris des diamants, de l’or, du cuivre, du cobalt, de la cassitérite (minerai d’étain) et du coltan – jusqu’au bois et au pétrole. Mais cette vaste richesse naturelle n’a conféré que souffrance et misère à la population congolaise. Elle n’a non seulement pas apporté de bénéfices en matière économique et de développement, mais elle est également à l’origine de nombreuses et graves atteintes aux droits de l’homme. La faiblesse des institutions étatiques et une culture de l’impunité généralisée font que les auteurs de délits associés à l’exploitation illicite des ressources naturelles ne sont punis que rarement, pour ne pas dire jamais.
Ce document d'information de Global Witness décrit le phénomène de l'exploitation des ressources naturelles et les violations des droits de l'homme en RDC entre 1993 et 2003.
Le document, basé en large partie sur des publications existantes, donne une vue d'ensemble des événements principaux pendant cette période, avec un accent particulier sur les régions de la RDC touchées par le conflit armé depuis 1996.
Bien que le document couvre la période jusqu'à 2003, la plupart de ces pratiques et de ces exactions ont continué depuis cette date, et continuent encore aujourd'hui (voir les publications plus récentes de Global Witness, notamment " 'Face à un fusil, que peut-on faire? La guerre et la militarisation du secteur minier dans l'est du Congo", ici). Les recommandations sont donc formulées dans l'objectif de trouver des solutions à la situation actuelle.